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Quel devenir pour les bâtiments abritant des poules pondeuses en cages ?

Sur les 14 millions de poules en cages, seules 3,5 à 4 millions devraient conserver ce mode d’élevage en 2030.

Sur la base d’une enquête auprès d’éleveurs, l’Itavi (1) a estimé l’évolution des emplacements de poules pondeuses en cage d’ici à 2030.

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Alors que la transition de la cage vers des systèmes alternatifs est enclenchée depuis plusieurs années, l’Itavi a lancé une enquête à la demande du CNPO (2). D’avril à juin 2024 un formulaire en ligne a été diffusé auprès des éleveurs de poules en cages sur le devenir de leurs bâtiments. Une conversion est-elle envisagée ? À quelle échéance ? Quel sera le nombre d’emplacements après la conversion ? 131 sites de production ont répondu représentant 9,1 millions de poules pondeuses.

Perte moyenne de 22 % de la capacité d’accueil

« Il y a une diversité de stratégies d’exploitation a expliqué Aymeric Le Lay, du service économie de l’Itavi lors d’une journée œufs le 5 décembre. « Les cagistes » (15 % des interrogés) restent convaincus de la pérennité de l’élevage en cage. À l’opposé, une majorité (50 à 70 %) qualifiés de « solistes », s’oriente vers des alternatives comme l’élevage au sol ou en plein air. Entre les deux, les « cagistes aménagées » adoptent une position d’attente, prêts à s’adapter.

Cette transition n’est pas sans défis. La conversion des bâtiments entraîne une perte moyenne de 22 % de la capacité d’accueil. De plus, les coûts élevés des matériaux et la valorisation actuelle satisfaisante des œufs issus de poules en cages freinent partiellement les transitions.

Sur la base des déclarations des enquêtés, l’Itavi a réalisé des projections sur l’évolution des 14 millions de poules élevées en cage en France d’ici à 2030. Résultat : entre 2,5 et 3 millions d’emplacements en moins en raison des arrêts et des pertes de capacité liées à la conversion. De 3,5 à 4 millions de poules en cage devraient être maintenues. « Il reste donc 7 millions d’emplacements à convertir, soit 140 élevages de 50 000 poules » en déduit Aymeric Le Lay. Dans cette perspective, « des questions se posent sur la capacité du marché à absorber ces changements. »

(1) Institut technique de l’aviculture. (2) Comité national pour la promotion de l’œuf.

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